Mon stage d’initiation au parapente dans les Pyrénées

Introduction

Pendant des siècles, les meilleurs ingénieurs ont réfléchi et créé des centaines de prototypes avant d’obtenir une machine volante : l’avion. Et pourtant, il existait un moyen de voler bien plus simple, mais imaginé bien plus tard : le parapente. Ce bout de toile accroché à 7m au-dessus de la tête a émergé à la fin des années soixante et a pris son essor jusqu’à compter plus de 30 000 pratiquants en France en 2025.

C’est à force d’observer ces derniers au cours de mes randonnées que m’est venue cette idée : Et si j’apprenais à voler en parapente moi-aussi ?

Une prise de renseignements rapide sur internet m’a fait apprendre que pour voler en sécurité, il vaut mieux être encadré par des pros.

Recherche google d'accident de parapente

C’est pourquoi je me suis inscris à un stage d’initiation au parapente d’une semaine dans l’école Air Aventure Pyrénées, située à Aucun, à 30 min de Lourdes.

Prérequis à un stage d’initiation au parapente

Nous sommes sept à être inscrits à ce stage, et avant d’entrer dans le vif du sujet nous nous présentons les uns après les autres autour d’une table. Bien que ce ne soit pas une nécessité, nous sommes tous assez sportifs. Ce n’est pas une obligation, mais une bonne connaissance de son corps et l’écoute de ses sensations permet un apprentissage accéléré dans une pratique assez technique, tandis qu’une bonne condition physique nous évite de trop subir les nombreuses montées-descentes en pente école.

Les principaux prérequis à posséder avant de s’inscrire à un stage d’initiation au parapente sont :

  • L’envie de voler, évidemment ;
  • La condition physique qui vous permet de remonter la pente école à pied avec sa voile ;
  • La capacité de courir pour lever l’aile au-dessus de votre tête au décollage.

Tout le reste doit s’apprendre. En commençant par l’élément le plus important, à vérifier avant chaque vol : la météo.

Météo

Le parapente étant considéré comme du vol libre, vous pourriez (sans la moindre formation) prendre une voile, vous rendre au décollage le plus proche de chez vous et tenter de décoller avec des rafales de vent à 50km/h. C’est légal, mais ce n’est pas une solution à long terme, surtout pour vous. La nature est plus forte que le parapentiste. C’est pourquoi ce dernier doit étudier le terrain et être capable d’évaluer dans quelles conditions il peut voler ou non.

Les instructeurs nous ont enseigné plusieurs notions météorologiques (+ général : vent, précipitations, orages, …) et aérologiques (+ localisé : brise, turbulences, …) afin de nous permettre de voler en sécurité. Pour éviter que cette partie ne soit trop longue je ferai un article dédié à la météo plus tard sur ce blog.

Ce qu’il faut retenir de la météo en parapente pour un débutant :

  • Renseignez-vous sur les phénomènes météorologiques et aérologiques du site où vous allez voler sur internet, ou auprès de parapentistes du coin ;
  • Ne volez pas si le vent est supérieur à 15km/h ;
  • Pour décoller, le vent doit être de face (ou 3/4 face, mais pas de côté ou de dos) ;
  • Souvent, la brise se lève en fin de matinée, l’idéal est de voler le matin ou le soir, mais pas l’après-midi ;
  • Le printemps est la saison la moins propice aux vols en parapente pour les débutants (beaucoup de vent et de turbulences), l’été est assez défavorable (surtout l’après-midi). Les conditions sont plus calmes en automne et en hiver.

Gonflage

Le vent est du bon côté, il n’est pas trop fort et il fait beau. C’est bon, nous pouvons aller nous entraîner à gonfler nos ailes en pente-école.

C’est ce que nous avons fait pendant les trois premiers jours de ce stage d’initiation au parapente. De la sortie de l’aile du sac jusqu’à la course d’élan, nous apprenons à effectuer toutes les phases menant au décollage. Ces trois demi-journées de gonflage ne sont pas de trop face à des gestes plus techniques qu’il n’y paraît. Le parapente fonctionne beaucoup au ressenti, et c’est à force de pratiquer au sol que l’on acquiert un contrôle de sa voile et des automatismes indispensables en l’air.

Après de nombreuses tentatives, toujours sous la supervision d’un instructeur qui nous donne les consignes en radio, et de nombreux aller-retour dans la pente-école, les moniteurs estiment que nous sommes prêts pour effectuer notre premier vol lors du quatrième jour.

La veille de ce graal tant attendu qu’est le premier vol, les instructeurs nous aident à bien régler nos sellettes, vérifient nos parachutes de secours et nous enseignent l’attitude à avoir en vol ainsi que les gestes à effectuer pour entamer un virage ou encore atterrir. Après cette phase importante, nous étudions le plan de vol du lendemain. On nous donne les points de repère qui seront utilisés et on visualise les zones prédéfinies de perte d’altitude (la zone où l’on va faire des tours avant de se diriger vers l’atterro) et d’atterrissage sur Google Earth. Une fois le plan de vol bien ancré dans nos esprits, nous sommes prêts à faire notre premier vol en parapente.

Premier vol en parapente

Avant de partir vers le décollage, nous nous rendons sur la zone d’atterrissage pour faire un dernier repérage et évaluer les conditions de vent. Il est 9h à Aucun et les conditions sont parfaites. Nous prenons alors le véhicule et montons au déco. Une fois en haut, nous préparons le matériel et nous tenons prêts à décoller.

Je me tiens prêt à décoller quand l’instructeur me fait signe que cela va être à mon tour. Mon camarade ayant effectué le vol précédent ayant atterri, il est l’heure pour moi de partir voler. Une bonne impulsion, un appui ventral solide et en quelques pas je suis en l’air. Je rase un peu le sol sur quelques mètres mais rien de grave, je décolle sans accrocs pour ce premier vol en parapente.

Bien que concentré durant les premiers instants sur les quelques manipulations à effectuer (m’installer dans ma sellette, maintenir ma trajectoire, …), je ressens une immense satisfaction. Enfin, je vole.

Sous la voile, cela bouge un peu plus que ce que j’imaginais initialement. Je pensais que c’était calme et que nous étions quasi immobile dans notre sellette. En réalité, cela bouge un petit peu, malgré les conditions très calmes.

J’arrive rapidement au-dessus de la zone de perte d’altitude (décidée à l’avance lors du briefing) où j’effectue mes premiers vrais virages. La confiance grandit au fur et à mesure du vol, j’ose de plus en plus bouger dans ma sellette. Ce qui est nécessaire pour enclencher de beaux virages car il ne suffit pas de tirer sur les commandes, il faut également mettre du poids à l’aide de son bassin pour amorcer les courbes.

Une fois à la hauteur désirée, l’instructeur me guide vers l’atterrissage. Je passe, dos au vent, à côté de la zone de poser avant d’entamer le dernier virage pour atterrir vent de face. L’atterro est la partie la plus délicate du vol, mais il se passe plutôt bien. Je pose sur les pieds sans casse, c’est le principal.

Une fois que nous avons tous posé, nous repartons au déco pour un second vol. Cette fois-ci dans des conditions un peu plus venteuses. Cela bouge beaucoup plus qu’au premier, mais bien guidés par les instructeurs, je réalise à nouveau un bon vol qui met en confiance pour la suite de ma vie de parapentiste.

Voilà comment se termine ce stage d’initiation au parapente. Je pars plein de souvenirs et avec le souhait de remettre ça.

Et vous, quand allez-vous commencer le parapente ?

Si tu veux suivre d’autres de mes aventures, je t’invite à lire cet article sur mon Tour du Beaufortain.

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